La chirurgie reconstructrice du sein après cancer s’adresse aux patientes ayant présenté un cancer du sein avec ablation partielle (mastectomie partielle : tumorectomie, quadrantectomie) ou totale (appelée mastectomie) d’un ou des deux seins.
Très souvent, cette chirurgie enlève également l’aréole donnant au sein, après la mastectomie, l’aspect d’un thorax plat avec une cicatrice en plein milieu.
Cette pathologie est très handicapante dans l’intimité mais également dans la vie sociale de la patiente qui doit alors mettre une prothèse de correction dans son soutien-gorge pour cacher le manque de sein.
Le cancer va mutiler la féminité de la patiente en touchant sa poitrine. Le moment de la reconstruction constitue ainsi un moment important dans la lutte contre le cancer et traduit la dernière étape pour considérer que l’on a vaincu le cancer.
Chaque année en France, 20 000 femmes subissent l’ablation d’un sein, voire des deux (dans 30 % des cas), le cancer du sein étant le plus fréquent cancer de la femme.
Mieux diagnostiqué grâce à la mammographie systématique, le dépistage précoce permet d’intervenir plus souvent à des stades précoces et d’éviter des chirurgies et des reconstructions mutilantes.
Une notion importante est que la reconstruction du sein se fait par étapes : il est illusoire de penser qu’une seule intervention peut tout reconstruire.
La reconstruction est complexe et est toujours adaptée à la patiente en fonction de ses attentes. Les possibilités techniques de traitement sont nombreuses et plus ou moins complexes.